Tu sais,
je n'ai jamais été aussi heureux
que ce matin-là…
Nous marchions sur une plage
un peu comme celle-ci…
C'était l'automne,
un automne où il faisait beau…
Une saison qui n'existe
que dans le Nord de l'Amérique…
Là-bas on l'appelle l'été indien…
Mais c'était tout simplement le nôtre…
Avec ta robe longue tu ressemblais…
A une aquarelle de Marie Laurencin…
Et je me souviens,
je me souviens très bien…
De ce que je t'ai dit ce matin-là…
Il y a un an,
y a un siècle,
y a une éternité…
On ira où tu voudras,
quand tu voudras…
Et on s'aimera encore,
lorsque l'amour sera mort…
Toute la vie sera pareille
à ce matin…
Aux couleurs de l'été indien…
Aujourd'hui je suis très loin
de ce matin d'automne…
Mais c'est comme si j'y étais…
Je pense à toi…
Où es-tu?
Que fais-tu?
Est-ce que j'existe encore pour toi?
Je regarde cette vague qui…
n'atteindra jamais la dune…
Tu vois,
comme elle je reviens en arrière…
Comme elle je me couche sur le sable…
Et je me souviens,
je me souviens des marées hautes…
Du soleil et du bonheur
qui passaient sur la mer…
Il y a une éternité,
un siècle,
il y a un an…
On ira où tu voudras,
quand tu voudras…
Et on s'aimera encore…
lorsque l'amour sera mort…
Toute la vie sera pareille
à ce matin…
Aux couleurs de l'été indien…